Comment mettre en page votre comics ! Cases, gouttières et mise en page

Comment mettre en page votre comics ! Cases, gouttières et mise en page

Guidez les lecteurs en toute confiance à travers vos comics avec cette collection de techniques de l'artiste de comics Steve Ellis sur les cases/cadres de comics, les gouttières et la mise en page.

 

Cases dynamiques dans les comics !

En tant qu’artiste de comics, j’ai pu expérimenter de nombreuses façons de raconter une histoire. Une bonne histoire doit être rythmée, fluide et équilibrée. Ceci est rendu possible grâce au mouvement et au jeu des personnages, et sur le choix du commencement et la fin des scènes et des différentes séquences. Pourtant, un des outils négligés de la narration est le cadre ou les cases, qui sont le partenaire silencieux de la gouttière.

 

 

La case est la bordure qui enveloppe un instant précis dans un comics. Son travail consiste à contenir une illustration qui propose une idée. Le contenu de chaque case doit être pensé comme un tout, mais parfois cette pensée dont vous avez besoin pour remplir une case peut être longue comme un paragraphe ou être aussi courte qu’un seul mot. Au-delà de son contenu, la case est un outil de narration en soi. En contenant cette idée, elle la sépare de la précédente et ainsi de suite. C’est littéralement un mur qui dit au lecteur « voici une idée complète, lisez-la et passez à la suivante ». Lorsque je fais ma mise en page, je pense à :

 

  1. Quels sont le point de départ et le point final de la page ?
  2. Ce qui doit se passer entre ces deux points pour raconter les progrès du début à la fin.
  3. Combien d’étapes indiqueront le mieux cette progression et ce qui doit être inclus dans chaque étape.
  4. Traduire ces étapes dans les cases/cadres.
  5. Comment je voudrais que le lecteur passe d’une case à l’autre.
  6. Comment la dernière case devrait mener à la page suivante.

 

Je commence avec des vignettes qui m’aident à traverser l’histoire d’une page. Je dispose souvent chaque case individuellement afin que les éléments qui seront plus tard des encarts ou de grandes cases soient tous de la même taille. Cela me permet de visualiser quel devraient être la taille de chacune ou les encarts, et où je peux me débarrasser des bordures et quels types de cadres je souhaite.

 

 

Je m’assure que les cases mènent le lecteur de gauche à droite et vers le bas pour imiter le schéma de lecture habituel d’un livre de style occidental. Toutes les actions dans les cases vous mènent à travers la page ou au niveau suivant des cases.

 

 

La dernière page devrait se lire à peu près comme ceci :

 

 

Mener le lecteur à travers la ligne de la page à travers l’image de la page. Double page.

 

 

Mener le lecteur à la page suivante

Il existe différents types de cases qui sont des outils utiles à connaître pour la narration. Ils sont assez standard, mais ils peuvent être utilisés de différentes manières et combinaisons pour créer un drame dans votre histoire. L’ajout de plusieurs cases dans une action peut allonger le temps d’une action, montrer des détails ou les étapes d’une action autrement invisibles. L’utilisation de procédé comme un « zoom avant » peut créer de l’excitation ou de la tension lors de la narration d’une histoire.

 

 

Quelques types de cases utiles :

 

  • Gros plan sur un visage

 

 

 

  • Gros plan sur un personnage ou un objet

 

 

 

  • Plan éloigné pour créer des scènes ou montrer une action large

 

 

 

  • La vue en silhouette accentue la dramaturgie

 

 

  • Personnage seul en arrière-plan
  • Un personnage en premier plan et un personnage en arrière-plan
  • Scène d’action

 

Organisation des cases – La gouttière

L’espace entre les cases s’appelle une gouttière. Si chaque case est une idée, le travail de la gouttière consiste à être l’espace entre les idées, à donner au lecteur un moment pour absorber le contenu de la première case avant de connecter cette idée avec le contenu de la case suivante. Traditionnellement, une gouttière a toujours la même largeur, ce qui implique une transition assez fluide d’une case à l’autre sans accrocs ni altérations de la lecture. Une bordure de case plus large laissant au lecteur plus de temps et d’espace pour se reposer et réfléchir à l’histoire peut être une bonne option pour créer du temps entre les différents instants.

 

Exemples de gouttière et sans gouttière :

 

Cases enchevêtrées:

La suppression des bordures de cases a tendance à faire déborder le contenu de deux panneaux, ce qui les rend confus à lire ou donne l’impression que deux actions se produisent en même temps. Si je cherche à conduire le lecteur d’une image à une autre ou à donner l’impression qu’une ou plusieurs cases se produisent simultanément ou directement à la suite de l’autre, je superpose les cases. Mais c’est une astuce difficile, car vous devez vous assurer que les éléments d’une case ne débordent pas sur une autre case, ce qui rend difficile la séparation des battements de la page.

 

 

Expressions suivant la largeur de la gouttière :

En l’utilisant efficacement, vous pouvez créer une scène réaliste.

 

 

 

 

Autres façons d’utiliser les cases pour raconter une histoire

Les cases peuvent être utilisées pour raconter l’histoire simplement par leur forme et par les lignes créant les cases. La transition entre les scènes peut être effectuée en utilisant des bordures de case de style différent pour permettre au lecteur de comprendre que nous sommes maintenant dans une scène différente. Vous pouvez utiliser différents styles de bordures pour montrer que les personnages sont dans un nouveau monde, un état émotionnel ou même pour représenter un changement dans le temps comme dans un souvenir ou une prémonition. Avec un souvenir, une prémonition ou un changement d’état émotionnel, vous pouvez choisir de nombreux styles de lignes différents pour les cases, comme des lignes ondulées pour le souvenir, des lignes brisées choquantes pour une prémonition, la modification de la forme de la ligne aideront le lecteur à savoir qu’il passe dans un type de scène différent.

 

 

Encadrer ou ne pas encadrer :

Parfois, un effet puissant peut être créé en supprimant le cadre d’une page afin d’accentuer un objet ou une action spécifique. Cela se marie bien avec un objet seul ou une silhouette. Ces cases vont jusqu’au bord du papier au-delà de la zone de « sûreté » du cadre.

 

 

Tous ces types de cases participent à la construction d’une page forte et bien racontée comme celle-ci.

 

 

Cliquer ici pour agrandir l’image

 

Au final, ce ne sont que quelques façons d’aborder la narration. Comment créer votre propre sens du rythme et du mouvement entre les cases deviendra plus facile pour vous à mesure que vous travaillerez et développerez votre style. Essayer tous ces différents types de cases dans votre mise en page peut être un bon moyen de tester le fonctionnement d’un appareil avant de valider une page finale.

 

Sortez et racontez de belles histoires !

 

À propos de l’artiste

Je suis Steve Ellis, un auteur de comics et illustrateur américain. J’ai créé la série Werewolf Western High Moon et la série d’aventures The Only Living Boy et The Only Living Girl, ainsi que des projets d’illustration pour Marvel, DC, Image, Wizards of the Coast, Fantasy Flight Dark Horse, Blizzard, et beaucoup plus. J’adore aider les gens avec leur art alors contactez-moi via mon site ou instagram pour obtenir de l’aide !

www.steveellisart.com

www.instagram.com/steveellisart/

twitter.com/SteveEllisArt